New York by night

Mon fantasme américain

Dans la ville de New York je rêvais d'essayer les sorties d'air du métro.

Et j'ai essayé !

Mais, il n'y a que de l'air chaud et il n'est pas puissant.

Délivrances, Toni Morrison

Toni Morrison est un des écrivains le plus importants et surtout un des écrivains que j'aime et j'apprécie le plus. Elle a toujours un ton juste, elle raconte toujours des choses prenantes et avec une économie de mots exemplaire et avec une précision chirurgicale. 

J'ai lu le dernier roman publié en France : "Delivrances"

Toujours une très forte émotion à chaque page, comme pour "Home" le précédent roman.

Je ne rejoins pas tout à fait le son de cloche général, critiques et lecteurs,  sur "roman sur la condition de la femme noire". La condition de la population noire est une trame de fond, mais je trouve que le roman parle beaucoup et surtout de l'abus des enfants. Entre Sweetness qui n'a pas été aimée par sa mère, Bride qui a fait vraiment tout pour qu'on la prenne par la main, Ra(s)in obligée à la prostitution, Sofia élevée dans un ambiance plus que stricte et dénouée de tout amour, Brooklyn aussi, Brooker qui avait vécu la mort tellement injuste et sordide de son frère.
Certain(e)s arrivent à se reconstruire et apprendre à vivre avec les autres. De ce point de vue je trouve le trajet de Bride exemplaire.

Message d'excuse

Cher blog délaissé, chères et chers lecteurs fidèles,

J'étais pas mal prise ce dernier temps, mais les vacances arrivent et je prendrai le temps de vous écrire de nouvelles de mon petit monde, de poster des photos plus au moins commentées et surtout de vous raconter les dernières (ou relativement récentes) lectures.

Je m'y mets.

La conjonction de Venus et de Jupiter

J'ai loupé le 30 juin, mais j'ai pu photographier le lendemain, le 1er juillet
.

Mircea Eliade

J'ai fini hier "La nuit bengali" et j'ai lu il y a un mois "Noces au paradis", deux excellents romans d'amour de Mircea Eliade, plus connu comme historien des religions.

Noces au paradis est une double histoire d'une même femme aimée à des années d'intervalle par deux hommes différents.

Le roman "La nuit Bengali" (le titre en roumain est "Maitryi" comme le nom de l'héroïne) est une histoire d'amour exotique qui se passe eux Indes entre un blanc et une Indienne. Le roman est largement inspirée par la vie même de Eliade tombé amoureux de la fille de son maître de pensée.

Il paraît (d'après wikipedia) que ce roman a sa réplique féminine écrite de la main même de Maitreyi Devi qui a voulu donner sa version de l'histoire.

Quand Eugène Ionesco écrivait dans "Nu" ("Non" en fraçais) le livre pamphlet sur la vie littéraire roumaine, Eliade en prennait pour son grade , "Quel intellectuel, Eliade, en Inde il s'est occupé de l'amour !" (c'était ma minute de médisance, vous l'avez compris.)

autre chose qu'amazon

Oui, j'ai déjà écrit ici de la commande des livres depuis un site web pour que les livres arrivent directement en librairies. Plutôt pas mal comme service sauf que ça prend plus d'une semaine.

J'ai utilisé aussi Décitre et je suis très contente, même si les livres n'arrivent pas de Lyon comme je croyais.

A dévorer ou pas un livre

J'ai fait l'expérience récente des livres (2) qu'on dévore : on l'achète, on l'ouvre en arrivant à la maison, et dès qu'un petit moment se présente on lit. Un bonheur !

Les deux derniers livres dévorés furent celui-ci et Alesandro Baricco  Trois fois dès l’aube, un recueil de trois histoires avec deux personnages.

Puis il y a aussi d'autres livres dont on arrive à pas les dévorer, et dont on lit juste quelques pages par jour, pour pas le finit trop rapidement. Mais ça sera le sujet du prochain billet.

Aharon Appelfeld

J'ai reçu très récemment des excellents conseils de lecture, car pour moi la littérature israélienne se réduisait à Amos Oz que j'adore et à David Grossman que je n'ai pas pu terminer le livre.

J'ai donc découvert Aharon Appelfeld, pas "Le livre de ma vie" qui m'avait été vivement conseillé, mais "Le garçon qui voulait dormir".

Un livre très fort sur l'après guerre de quelqu'un très jeune qui a subi toutes les horreurs de la déportation, de la perte de ses parents, du déracinement. Cette souffrance est compensée par le sommeil, et dans ses rêves le personnage peut être heureux et avoir et voir encore ses proches.

Le livre est très bon et très fort.

Un autre thème que j'ai découvert a été la naissance de l'état d’Israël sur lequel je ne savais que très peu, à part "Une panthère dans la cave" d'Amos Oz, une vision à travers des yeux d'un enfant heureux.

Je vous conseille vivement.

L'odeur de Mexico

Le Mexique m'avait manqué. Le bruit de fond, le sons de la ville et surtout son odeur. Je sais, tout le monde dit (même les mesures scientifiques) que la ville est polluée, mais l'odeur de pollution n'est pas mauvaise et puis cette odeur est mêlée à celle de la végétation et les autres odeurs qui s'échappent des boulangeries et cuisines. Cela rend à la ville son odeur reconnaissable entre l'odeur des autres villes.

La Cathédrale Métropolitaine de Mexico

J'ai pu visiter presque toute la cathédrale, chose que je n'avais pas pu ou eu l'occasion avant car je faisais toujours la visite au pas de course. La cathédrale se compose de plusieurs corps, pas tous ouverts, bâtis au fil du temps. De même les chapelles très richement décorées autour du corps principal ont été finies les unes après les autres et chacune est dédiées à un saint patron et est liée à un  corps de métiers (maçons, ouvriers, etc).

Le Zocalo

La grande place centrale :

Inattendu ou drôle au Mexique

Quelques affichettes et une enseigne  :

 Cherche employée avec envie de travailler. (mais l’horaire affiché coupe toute envie de se faire embaucher : 9h30 - 8h (du soir).

 

 Respecte mon entrée (sortie de voiture) et moi je respecte ta voiture.

 

En plein Mexico,  un bar appelé Macondo comme le village de "Cent ans de Solitude"

Monterrey (2)

Sur le campus de la TEC il y a plein de bâtiments intéressants, des bâtiments prévisibles et, surtout, un style typiquement méxicain. Voici la frise qui orne le bâtiment du recteur et de l'administration centrale :

Mes deux photos sont les deux bouts de la frise au serpent.

Monterrey

Quelques images de la ville de Monterrey vues depuis en haut :

Pour la petite histoire, il parait que l'été quand il fait très chaud, les ours noirs descendent de la montagnes et se baignent dans les piscines de villas. J'imagine bien : "Viens voir, chéri, on a encore un ours en train de se baigner, faudrait appeler pour réparer la cloture. 

Billet d'humeur

Aujourd'hui repas de midi tranquille car c'est mercredi et on sera l'après-midi à la maison. La radio était allumée sur France Info, l'heure du journal détaillé de 13h. A mon grand étonnement et la grande gêne des enfants il y avait un court reportage sur le yoga et le sexe. Je suis restée la fourchette en l'air et V, le plus rapide, a arrêté le son. Je trouve inadmissible qu'on puisse diffuser ça à une heure de si grande écoute, un mercredi.

Quelle radio décente on peut écouter en famille ?  ... on ne sait plus.

Les oisons

 

On présente les petits à leur parents

 

Une petite sortie sur l'herbe

Faire part

Voici Céleste et Etoile Filante, les nouveaux arrivés de la maison. Il s'agit des enfants de Pierrot, Ginette et Mariette. Oui, le père est connu, pas les mamans.

Sous peu, si le temps le permet, les bébés oisons auront droit à une séance photo en plein air. 

Fannie Flagg

J'ai découvert Fannie Flagg, auteure et scénariste avec ses excellents romans "Beignets de tomates vertes" et "Miss Alabama et ses petits secrets". Drôle, émouvant, humain, ces personnages sont plein d'humanité, parfois ils sont drôles, parfois ils se trompent, mais ils sont attachants dans leur imperfection.

 

 

Je vous conseille vivement les deux livres. 

Trompe l'oeil à Tarragona

Dans une petite place de la vieille ville.

Maqroll, le gabier

J'ai lu très récemment le dernier livre du cycle de Maqroll d'Alvaro Mutis.

J'ai trouvé ce livre très beau, l'ambiance du livre est typique sud-américaine, le personnage est un des plus beau de la littérature, car il est profondément humain. 

On peut croire que le personnage mourra, tout comme qu'il a pu aller ailleurs et continuer sa vie ...

 

Le poney rouge

Un roman de John Steinbeck au rayon des livres pour enfants !

Je voulais le lire depuis un moment déjà, car je l'avait offert à ma fille. Comme c'est un livre de petit format je l'ai mis dans mon sac à main et je l'ai lu assez vite, d'abord dans une salle d'attente, ensuite un soir.

C'est un magnifique livre, bien qu'infiniment triste, on s'attache beaucoup au petit garçon qui aime les chevaux et à ses deux chevaux qu'il aura à soigner : Gabilan, le poney (rouge) de cirque et Nellie la jument qui lui donnera un joli poulain.

J'ai mis la couverture du livre car j'avoue être un brin contrariée, la page Wikipedia en anglais fait référence à un quatrième chapitre avec le grand père maternel de Jody, le petit garçon, or dans cette édition il n'y a que trois chapitres.

Soumission

Oui, j'ai pris le temps de lire tout le roman de M. Houlelebecq. Ca m'a laissé perplexe. Le roman n'a pas d'action à proprement parler, c'est une longue nouvelle avec un personnage central très cohérent et très laid. Très, très laid intérieurement le personnage. Il s'agit des événements politiques supposés qui vont accompagner les "malheurs" et le cheminement vers une autre religion de ce malheureux personnage.

Je suis donc perplexe parce que : le personnage n'inspire rien de bon, on ne raisonne pas avec, on ne le comprend pas, tout comme on a du mal à comprendre l'époque dans laquelle on place l'"action". Sinon, c'est très bien écrit et, comme d'habitude, l'auteur place habilement des scènes de sexe très détaillées, pour ne pas dire pornographiques. 

Je me demande si je n'ai pas perdu mon temps. 

PS : toute la classe politique actuelle en prend pour son grade, certains disparaissent de la fiction (on peut toujours rêver que Sarko se retirera un jour de la vie politique), certains sont rendus très vilains (comme c'est le cas de Bayrou). Bref de la fiction. 

Post PS : c'est comme une sensation de robe bien coupée presque partout, mais  faite d'un tissu très laid, la robe est laide et fascinante. 

Post Post PS : je me rends compte que le mot "laid" est utilisé beaucoup dans ce billet d'humeur.

Liste de lectures plaisantes et intéressantes

• Julie Orringer "Le pont invisible", très bon roman sur la vie de juifs de Hongrie pendant les années 30 et pendant la guerre. Saisissant ! Toutefois, la lecture n'est pas toujours facile, car des scènes de déportation et camp de travail sont parfois insoutenables.

• Claudie Gallay "Une part de ciel": toujours le thème des femmes en souffrance avec des vies en lambeaux et avec un courage à toute épreuve

 

• Amos Oz "Entre amis" - des courtes nouvelles qui se lisent d'une traite comme un roman sur la vie dans un kiboutz. 

 

  

• Michela Murgia "L'accabadora" un beau roman sur la vie d'une femme hors normes et la vie en Sardaigne

 

Jonathan Coe

J'avais lu il y a quelques années "La pluie avant qu'elle tombe" et j'ai beaucoup aimé l'ambiance "so british" et les personnages fort bien construits.
Deux autres lectures récentes de Jonathan Coe :

• La maison du sommeil 

• Le Cercle fermé

 

Le style est celui de Coe : une foison de personnages, chacun avec son point de vue, on voit la même chose que les personnages : les maisons, les intérieurs, les habits (parfois). Puis j'ai beaucoup le fait qu'on peut retrouver au fil des livres la même scène racontée autrement. La mailleur scène est, à mes yeux, la concert de Benjamin et ses amis avec Carole qui écoute, l'épouse de Benjamin et la jeune fille, Malvina. Chacun, sauf Malvina, sait ce que la chanson signifie et chacun ressent la souffrance qui se dégage.

Je ne peux que vous conseillé les deux romans.

Un oranger en hiver

Au bord de la Méditerranée on voit des citronniers/orangers/mandariniers avec des fruits au mois de janvier.

Un jolie oranger sur la Rambla Nova (plein centre ville) à Tarragona :

La mer à Tarragona