jeudi 13 mars 2014

Lectures en miroir


Je vous ai écrit ici quelques mots sur le magnifique roman "Le faon" de Magda Szabo et du sentiment d’incompréhension qui rendait l'amour incomplet. Pendant la lecture du "Autobiographie d'un épouvantail" de B. Cyrulnik, j'ai trouvé ce paragraphe très troublant sur les blessures profondes et inavouables qui rendent les relations aux autres difficiles
"Cette impossibilité de socialiser la tragédie provoque chez le blessé un sentiment de rejet "comme si j'étais un monstre. Cette partie de moi impossible à exprimer parce qu'elle effraie et dégoûte les autres provoque en moi un sentiment de honte". Condamné au mutisme sélectif afin de ne pas choquer, privé du soutien sécurisant  de son entoutage, le blessé est soumis à la mémoire de qui lui arrive". 
Eszter, l'héroïne de Magda Szabo, aurait espéré qu'au moins son amoureux puisse comprendre la somme de malheurs, privations et désamours qu'elle a subie.

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