mardi 19 août 2014

Des lectures que je regrette ou celle que je n'ai pas eues


Il m'arrive d'avoir vu en librairies, lu des chroniques ou écouté des émissions sur des livres, on devient curieux sans plus, puis si l'occasion se présente, on li le livre dont "on a déjà entendu" parler. 

Ce fur le cas d'un livre de Delphine de Vigan : "Rien ne s'oppose à la nuit". Que dire, c'est un livre intéressant, mais lourd, dérangeant, qui ne pousse pas à l'empathie (je parle pour moi), ni à la compréhension. La plume n'est ni légère, ni équidistante, même si le drame n'est pas sien, mais celui de sa maman. Le sujet est noir : la vie qui n'est que descente, décomposition, folie d'une personne qui ne méritait surtout pas ça. 

L'écrivain est sans doute un bon, mais le sujet est abominable. J'ai toutefois de la sympathie pour Delphine de Vigan, mais son roman autobiographique aurait dû attendre encore un peu et être sortie sous une autre fome. Non, je ne le conseille à personne, même si moi je l'ai lu jusqu'au bout.

***

Dans la  rubrique "je regrette de l'avoir ouvert" : 
  • Françoise Dolto, un livre sur les adolescents. Sa vision est parfois juste (surtout l'environnement), parfois criant de manque de bon sens, je cite de mémoire une perle : "à cet âge l'alcool et la cigarette sont plus graves que la drogue".  Non, je ne lirai plus le livre jusqu'à la fin
  • Le Clézio "Voyages à Rodrigues". Je ne conteste pas la qualité du livre, mais je n'est pas pu accrocher, j'ai trouvé le livre trop long, trop centré sur l'auteur-même.  Toutefois, je suis sûre qu'il y a de ceux qui aiment les descriptions des endroit inconnus et le style de cet auteur.





2 commentaires:

  1. Je suis un peu sensibilisée à ce que décrit Delphine de Vigan dans « Rien ne s’oppose à la nuit » (que j’ai lu il y a 18-24 mois à peu près) et j’ai trouvé son livre comme un juste témoignage, d’autant plus touchant qu’il ne vient pas de la part du malade (qui lui a une certaine conscience de ce qui lui arrive) mais de la part de quelqu’un qui côtoie un malade atteint de troubles bipolaires et là c’est tout aussi difficile car il est impuissant devant les réactions disproportionnées du malade. C’est d’autant plus touchant à mon sens car un enfant dont l’un des parents est atteint d’une maladie qui relève de la psychiatrie est plus vulnérable et plus démuni : ses repères sont faussés, au lieu d’être protégé par son parent c’est lui qui gère (i) l’adulte et (ii) la situation familiale à la place de l’adulte. Je ne sais pas si étant élevé dans un contexte pareil, encore plus pénible quand les parents sont séparés et que l’enfant vit uniquement avec le malade, on en sort plus armé pour affronter la vie ou au contraire, plus affaibli. L’écriture devient à ce moment-là une auto-thérapie, peut-être salutaire. Moi j'ai apprécié son livre et une certaine justesse de l'écriture.

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  2. Oui, j'ai bien compris que le livre était une de ces thérapies car on ne sort pas indemne dans des cas comme ça.

    J'en ai parlé de ce livre avec une amie qui elle me disait qu'elle avait bien aimé le livre et qu'elle en avit lu d'autres du même auteur.

    On m'a prêté un roman paru un peu avant, j'ai vraiment aimé.

    Ce livre ("Rien ne s'oppose à la nuit") m'a dérangé beaucoup par la démarche : découvrir le pourquoi de la situation, découvrir un état de lieu terrible (la folie étant due en partie à sa famille) et continuer et fouiller et à écrire. Ce n'est pas la description de la maladie qui m'a laissé dans un état de perplexité et de dégout sans pareille, mais la description de la famille (les parents de Lucile) qui n'est pas aimante, qui est indifférente, qui est destructrice.

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